Les ateliers litteraires "Mot à Mot" en quelques phrases


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Les ateliers Mot à Mot sont devenus « la maison de l’écriture ».

Vous pouvez nous retrouver à l’adresse suivante : https://www.maisondelecriture.fr

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Ecrire en atelier avec une romancière c’est:

« Apprendre à mettre en écriture cette part de soi, réelle, imaginaire, personnelle, remisée, laissée en friche dans l’attente un jour, d’écrire pour transmettre. Mais pour écrire, il faut oser et surmonter parfois des interdits. C’est le rôle de la romancière de provoquer l’émergence de cet écrit qui sommeille en chacun de nous, et de l’accompagner vers le plus haut : la lecture. »

Depuis dix ans, Joëlle Guillais anime des ateliers littéraires en collaboration avec l'Université Paris 1 -Sorbonne, la Maison des écrivains, la Drac ainsi que des centres culturels. Elle intervient aussi en tant que formatrice en milieu professionnel à partir d’une méthode expérimentale qu’elle a conceptualisée afin de potentialiser les ressources de chacun et de favoriser la création professionnelle ainsi que la réinsertion professionnelle.

A quoi sert un atelier d’écriture :

- Susciter l’émergence du potentiel créatif avec des thèmes conçus et élaborés pour accompagner l’écriture vers la création littéraire.

- L’atelier devient « une chambre à soi » afin de se poser et de se déployer pour partager le plaisir de la diversité et de la découverte.

Des outils évolutifs :

- Les ateliers sont des lieux de formation, de convivialité et de production littéraire.

- Les « auteurs » apprennent à relire et retravailler leurs textes. En effet, la spécificité des Ateliers « Mot à Mot » est de proposer un retour sur les textes et un suivi de l’évolution de chaque « auteur » selon le rythme et le potentiel de chacun.

- Afin de réunir les conditions les plus favorables pour réussir ce travail de créativité et mener les auteurs d’ateliers vers ce qu’ils souhaitent, Joëlle Guillais est à l’écoute de chacun.

- Chaque semestre : L’atelier « Mot à Mot » organise une rencontre et les auteurs lisent leurs textes en public.

- L’un d’entre eux a donné lieu à la publication d’un roman collectif Les causeuses une aventure sociale et culturelle avec des femmes en banlieue. « Qui sont les causeuses d’Hérouville, ces prétentieuses inconscientes qui, dans l’inconfort de la cité, se racontent ? Il faut les voir écrire à mains nues et s’élever avec poésie et imaginaire vers la littérature… » Joëlle Guillais.

- Des projets éditoriaux s’élaborent : Amélie Grossmann-Etoh, étudiante et auteure de l’atelier Mot à Mot, vient de publier son premier roman écrit et travaillé avec Joelle Guillais. Cf Blog.

- Les ateliers « Mot à Mot » sont ouverts à d’autres créateurs. Régulièrement, Joëlle Guillais invite des photographes, des plasticiens qui découvrent la qualité des textes écrits à partir de leur travail.

Fonctionnement de l’atelier:

L’atelier se fait en deux temps, un temps pour écrire, un temps pour lire les écrits. Une séance dure environ trois heures, à raison de trois fois par mois. Retour sur textes et mise en voix publique.
Pour plus d’informations, appelez au : 06 81 14 57 42
Adresse email : guillaisj@yahoo.fr
Atelier « Mot à Mot » à Paris : Métro Motte Picquet-Grenelle ou Métro Avenue Emile Zola.

08 janvier 2015

Charlie.


Les écrivains, les poètes, les romanciers sont aussi des crieurs publics. Nous connaissons parfois le harcèlement, la haine et le pire comme hier lorsque nous écrivons ce qui dérange. Je vous joins ce texte écrit mercredi soir, place de la République par Ian Shillito, jeune auteur à l'atelier de la Sorbonne. 

Ce soir j'ai la plume lourde.
Je suis sorti. Je suis allé à la place de la République. Tout le monde s'y rassemblait. Alors on était là, silencieux et tristes. Tristes. De ces tristesses corrosives qui vous émiettent progressivement le thorax. Il faisait noir et froid sur la place. Mais les gens se tournaient vers les lampadaires. Personne n'avait envie d'avoir peur. Personne. Certainement pas à cause de quelques trous de balles. Donc on était là, tous silencieux. C'était intense. C'était la première fois que je les sentais aussi proches. Comme des milliers de cordes qui transperçaient nos poitrines, et nous reliaient. La première fois que j'ai senti l'unité. Et puis je me suis senti français aussi, fier, courageux et hargneux. En fait je pense qu'avec leurs crayons ils ont su redessiner le contour de nos cœurs, pour les faire plus semblables aux leurs, plus proches entre eux. C'était la bonne chose à faire. Sortir dehors, défier ces tarés. Ils seraient fiers de nous. Eux qui n'hésitaient pas à s'exposer au feu nourri des polémiques, n'ont pas pu, aujourd'hui, esquiver les balles des AK-47, simplement protégés de leurs boucliers de crayons. Non, vraiment pas peur. Quelle bande de cons. Croire que quelques bouts de métal pourraient faire taire les mots. Qu'un attentat au nom de rien pourrait hacher nos esprits. Que la menace d'un fusil d'assaut puisse faire briser notre voix. Stupidités. Nous tous, sur la place, connaissons le pouvoir des idées. Et sachez, vous, fous derrière le masque d'une religion qui n'est pas vôtre, que l'ordre vous rattrapera. Que justice sera faite. Et que ce sera en arborant sa plus belle MINE que le peuple vous anéantira.
Ian Shillito
Article publié par Joelle Guillais sur le Huffington Post.